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LA BINETAVENTURE

LA BINETAVENTURE
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5 juin 2012

THIS IS THE END

 

THIS IS THE END…

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ARGENTINE DU 10/05/12 AU 26/05/12

Nous revoici en Argentine à Gualeguaychu : nous étions dans cette bourgade il y a 3 mois à l’occasion du grand carnaval “del pais”, nous avions connu Gualeguaychu l’exubérante mais aujourd’hui nous découvrons Gualeguaychu la sereine…comme quoi un même endroit peut avoir bien différents visages.

Nous nous posons pour 3 jours au parc Unzue au bord du Rio afin de préparer un peu la future croisière de la casa rodante.

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Les enfants sont tout contents , ils nous disent qu’ils se sont fait des copains…Et à notre grande surprise il s’agit de …chiens…Doit on se faire du souci ? Sont ils en manque de vrais copains ? Mais en même temps ne dit on pas que le chien est le meilleur ami de l’homme ?!

Toujours est il que nous voilà envahis de corniauds , ce n’est pas un ou deux mais une vrai meute. Rapidement Trystan et Noah ont leur chouchou qu’ils baptisent “pépette”, ils lui construisent une petite cabane et la dorlotent durant 3 jours.

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Après un appel à la compagnie Grimaldi, nous changeons la date du cargo car celui initialement prévu est, à priori, toujours en Europe.On réserve sur le précédent qui avait lui aussi du retard et qui du coup arrive bientôt à Buenos Aires…Enfin finalement à Zárate…On se rend alors rapidement à Buenos Aires pour accomplir nos paperasses avec la compagnie qui soit dit en passant est un peu …beaucoup…voir passionnément à la rue ! c’est boulette sur boulette, on doit refaire les papiers plusieurs fois pour qu’ils soient justes, notre interlocuteur a un problème avec les chiffres, il les mélange , les intervertit, en invente certains , en oublie d’autres…pas trop rassurant tout ça !

On rebrousse chemin pour accompagner notre camping car à Zárate, et alors qu’on pensait que cette ville ne serait qu’un vulgaire port de départ pour le cc, le destin en a décidé autrement…

C’est ici qu’un certain Martin vient à notre rencontre : passionné de voyage en camping car, il n’a pu s’empêcher, en voyant le nôtre garé dans la rue, de venir nous accoster…bingo, le lien est tissé, nous tombons sous le charme de cet argentin…ni une ni deux, il nous trouve un bivouac puis nous convie à un asado…nous rencontrons  Rosanna,sa femme ou “la negra” comme martin l’appelle tendrement…ben oui parce qu’elle est brune !!! Il y a aussi Roberto , l’ami de la famille qui est là avec nous…

Une belle soirée nous attend, elle se termine en rigolade quand martin, “le loco martin” (martin le fou) se travestit pour amuser la galerie …3h du mat’…nous rentrons quand même nous coucher, mais ils nous attendent le lendemain midi pour finir les montagnes de viandes de la veille (nous sommes en Argentine ne l’oublions pas ) et aussi le soir pour une gnocchi party !

On ne se quitte plus , sauf que le surlendemain on doit quand même aller  déposer notre CC au port, c’est au début un peu pour ça qu’on est venu jusqu’ici…2h du mat’…petite nuit jusqu’à 6h00…

On n’a pas eu le temps de se voir mourir, cette belle rencontre a su panser notre douloureuse séparation, celle qui signifie : “voilà c’est fini !!!” Si on avait pensé tomber sur des gens comme ça en venant à Zárate, on termine en beauté notre aventure !

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Jeudi 17 mai : l’heure est venu de laisser notre camping car qui pour nous est en réalité bien plus :

Plus qu’un véhicule, plus qu’une maison, il est notre compagnon de route sans lequel rien de ceci n’aurait été, il nous a emmené jusqu’au bout de nos rêves où l’on ne pensait même pas qu’un camping car puisse aller…

Il aurait pu avoir une toute autre destinée entre les mains de propriétaires adeptes du camping en France, un chouilla maniaques à l’affut de la moindre égratignure, du moindre grain de poussière …mais non, nous avions choisi pour lui une autre vie bien plus aventureuse…c’est ainsi qu’il est passé du camping 4 étoiles avec papi et mamie aux petits soins (n’ayons pas peur des stéréotypes débiles) au périple d’une famille en quête de…je ne sais quoi !!!

Après une croisière transatlantique de 15 jours, il a fait ses premières roues sur les grandes Highways américaines, s’est senti minuscule dans les grands espaces canadiens, a dû affronter les mortels “topes” Mexicains, a risqué la noyade en naviguant sur une coquille de noix au Guatemala, s’est fait dorer la pilule sur les plages d’Amérique Centrale, a fait son baptême de l’air sur un flat rack afin d’embarquer sur le cargo qui allait l’emmener en Amérique du Sud…il a connu la délicieuse ivresse des hauteurs dans la cordillère des Andes, a eu la visite inopinée d’un primate un peu trop curieux aux portes de l’Amazonie, il a tremblé sur les nombreuses pistes que nous l’avons obligé à emprunter, a passé une nuit blanche pas comme les autres sur l’inoubliable Salar d’Uyuni, s’est trouvé tout à coup bien svelte face aux baleines franches australes, a appris à ses dépens que le vent patagonien était son pire ennemi ainsi que la ruta 40 d’ailleurs, a rejoint la mythique Ushuaia, et a goûté un peu de farniente à la brésilienne… !!!

C’était probablement écrit comme cela…

…Lui et nous en Amérique !

Sa santé a conditionné notre humeur mais, nous pouvons maintenant le dire, nous avons eu de la chance : comme tout voyageur véhiculé l’angoisse de la grosse panne mécanique nous a souvent hanté , cette peur que du jour au lendemain tout s’arrête et heureusement il a tenu le coup, solide comme un roc…aucun gros problème moteur, seulement un alternateur et quelques bricoles au niveau de la cellule mais rien de suffisamment grave pour que le rêve tourne au cauchemar.

Pour tout ça, pour toute cette belle aventure, nous avons envie de lui dire :

Merci , merci, et encore merci !!!

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Et fruit du hasard, dans quelques jours, il voguera sur un cargo dénommé “Le Grande America”…que ce joli clin d’œil lui porte chance…bye bye l’ami…à bientôt …

Mais revenons aussi à notre loco Martin et Rosanna qui nous gâtent tant ils peuvent, ils offrent des cadeaux à tout le monde…nous ne savons comment les remercier…une nouvelle amitié est née, une amitié “in con di cio nal” comme il le dit si bien…Mais il nous faut les quitter, notre bus nous attend (ben oui maintenant qu’on est à pied il faut bien trouver un substitut) pour nous conduire à Buenos Aires…nous voyons dans les yeux de martin des larmes naissantes…une rencontre du cœur, une vrai aventure humaine.

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2h plus tard, chargés comme des ânes, nous arrivons à la capitale fédérale. Nous avons loué un appartement pour 8 jours afin de visiter Buenos Aires.C’est petit mais toujours plus grand que le camping car qui était lui par contre bien plus fonctionnel et aussi plus propre…quelle surprise quand nous visitons la cuisine et que nous découvrons en guise de cuisinière : une seule et unique mini plaque de cuisson électrique: c’est pas gagné !!!

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En plus un temps de chien nous attend pendant toute la semaine : grisaille et pluie, tout ce qu’il faut pour remonter le moral, déjà qu’on n’est pas vraiment ville , là ça n’arrange rien…De l’appart, on a une magnifique vue sur le plafond nuageux et le béton !!! Sauf le tout premier jour où nous avons pu voir un peu du bleu du ciel, mais ce n’était que mensonge, juste pour essayer de nous amadouer car les jours qui suivent auront été d’une tristesse…

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Que cela ne nous empêche pas de découvrir Buenos Aires.

Au programme dans le désordre: le centre historique, le marché artisanal de la Ricoletta et son cimetière, le musée des beaux arts, le marché de San Telmo avec ses danseurs de Tango, le quartier coloré et bien marrant de Caminito, le stade mythique “la boca” de l’épopée Maradona (c’est Greg qui me souffle car moi …le foot…)…et le tout, à pied !!!

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Les jours s’enchainent , cette nuit est la dernière en Argentine autant dire que nous avons du mal à attraper ce sommeil qui ne cesse de se défiler…

Impossible de dormir, notre mémoire diffuse en boucle le film de nos 2 dernières années…tout y passe : de notre arrivée aux Etats Unis jusqu’à hier…La nostalgie déjà nous envahit…un peu plus de 25 mois, 17 pays avec près de 88 000 km parcourus…les images se succèdent…finalement c’est tard les yeux un peu humides que nous sombrons…

5h30 tout le monde au garde à vous , aujourd’hui c’est le jour, le grand jour, un jour un peu versatile, une sorte de mélange entre tristesse, angoisse mais aussi excitation et joie de retrouver bientôt nos proches, quoi qu’il en soit c’est le moment de rejoindre Montevideo en Uruguay d’où part notre avion ce samedi 26/05…

Et oui, on est bien au courant qu’il y a un aéroport international en Argentine mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué…et bien parce que notre petite virée en Uruguay nous permet d’économiser plusieurs centaines d’euros sur nos billets d’avion : de Montevideo s’est moins cher que de Buenos Aires !!! Et puis on n’est plus à une frontière près !!!

Pour cela nous embarquons sur le Buquebus qui traverse le rio de la Plata…puis l’aéroport…on y est…

Ces quelques lignes nous sont un peu difficile à écrire, probablement parce que c’est toujours un peu dur de terminer quelques choses de spécial, de magique et puis aussi pas tellement envie de ranger nos 2 ans d’aventure au rayon souvenir, même si on sait que les souvenirs ont ce pouvoir particulier de faire taire les moments difficiles pour ne garder que les plus beaux…

Mais nous, on ne veut rien oublier : ni les bons ni les mauvais, parce qu’ils font aussi parti de notre histoire, c’est aussi grâce à eux justement que les bons deviennent extraordinaires car nous ne croyons pas en un bonheur continu, ce serait trop plate comme ils disent au Québec.

Cette vie à 4 n’a pas été rose tous les jours mais elle était vraie…vivre tous ensemble dans si peu de mètres carrés pendant 25 mois n’a rien de naturel, mais nous y sommes arrivés : ok, il a fallu dompter ses propres colères, encaisser celles des autres pour éviter que ne figure dans la rubrique voyage un fait divers intitulé : “homicide chez les Binet au long cours”…Nous n’avons pas succombé à la tentation, parfois grande, d’en étriper un, deux, voir les trois à la fois !!!

Pour les futures familles de voyageurs qui auraient peur de s’ennuyer, je ne dirais qu’un mot : “CNED” ou simplement “scolarité”…ces quelques lettres qui vous sortent direct de vos rêveries de totale liberté et vous raccroche malgré vous à la réalité, ces lettres qui vous amènent cette détestable tension dont vous vous passeriez bien surtout tout de suite après le petit déjeuner, ce mot qui vous susurre puis vous crie bien fort que la plénitude parfaite n’existe pas !!! voilà j’l’ai dit, si il y a bien une chose qui ne me manquera pas c’est bien ça car si dans notre imaginaire on pense que cela va être amusant de faire l’école à ses propres enfants et bien moi cela ne m’a pas fait rire longtemps…Peut être que d’autres sont et seront plus pédagogues…Suerte quand même !!!

Mais tous ces moments jugés difficiles ne font en rien pâlir les instants uniques et fantastiques que nous avons vécus, oui fantastiques c’est le juste mot. Notre âme est dorénavant comme marqué au fer rouge, c’est gravé en nous pour toujours.

Tous ces endroits magiques qui nous ont été donné d’admirer et qui nous ont fait pétiller les yeux, nous ont fait vibrer de tous nos sens, toutes ces vies qui ont croisé la nôtre, ces sourires, ces saluts tout le long de notre chemin qui ont comblé notre cœur , toutes ces rencontres avec les locaux mais aussi avec les autres voyageurs avec lesquels nous avons passé du bon temps, animés par la même passion…

Il est bien possible qu’une partie de nous ne revienne d’ailleurs jamais de cette aventure : qu’elle en profite, et qu’elle pense à revenir nous titiller un jour !!! Mais pour ça on ne se fait pas de souci, nous ne sommes pas installés ni même encore partis que notre esprit déjà vagabonde vers d’autres contrées lointaines …La terre est belle, si belle.

Ce voyage a fait naître un sentiment fou et qui même s’il est probablement plus bercé d’illusions que de réalité, procure une sensation grisante : “Tout est possible”…et qui sait peut être réalisable…En tout cas c’est rempli de toutes ces émotions que nous nous envolons vers de nouveaux rêves, de nouveaux projets, de nouvelles décisions, vers une autre vie…

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24 mai 2012

URUGUAY

 

 

URUGUAY

 

DU 27/04/12 AU 10/05/12

 

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Nous entrons dans notre 17 ième et dernier pays à découvrir, le ton est donné dès le passage en douane : l’Uruguay sera “muy tranquilo”…le douanier refuse de noter notre numéro de châssis sur l’importation temporaire du véhicule sous prétexte qu’il y a trop de chiffre à écrire…trop fatiguant et inutile selon lui …Bienvenidos !!!

C’est à Chuy , en zone franche, que nous dénichons nos valises en prévision de notre fameux retour, celles ci à un prix dérisoire : 16 dollars l’une…il s’agit surement de bagages jetables à usage unique, tant pis on prend le risque, les 3 réunies ne nous coutant même pas le prix d’une !

Et quel immense bonheur quand des commerçants nous tiennent la jambe en …espagnol (pardon en castellano !!!)…on peut enfin de nouveau communiquer sans avoir l’air ridicule , ça fait un bien fou !!!

A la recherche d’un bivouac pour passer la nuit, nous longeons la plage et repassons , sans le savoir, du côté brésilien…c’est le lendemain que nous nous en rendons compte quand nous apercevons une petite guérite sur laquelle est inscrit “douane”, dans l’obscurité de la nuit nous ne l’avions pas vu et le douanier n’a pas dû dénier sortir en nous voyant passer : trop fatiguant !

Nous passons quelques jours glacials au parque Santa Teresa où l’on se trouve un coin tranquille sur la playa grande…en même temps pas bien difficile de trouver un endroit calme, on est hors saison et il n’y a quasiment personne dans le parc.

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On visite la forteresse ainsi que le jardin botanique.

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On tente de rejoindre Punta del Diablo à pied, le long de la plage, mais on rebrousse chemin après s’être pris une bonne saucée.

Nous décidons donc d’y aller en camping car.Le petit village de Punta del Diablo est charmant avec ses cabanes en bois colorées, il a des airs de refuge pour soixante-huitard .

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Le soleil pointe de nouveau le bout de son nez et fait monter en flèche le thermomètre, nous passons de températures hivernales à estivales , le tout alors que nous sommes en automne…et ce n’est pas pour nous déplaire !

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Nous reprenons la route jusqu’à Valizas . Sous un temps radieux nous partons pique niquer dans les dunes , quelques rochers nous servent d’abris du vent qui nous envoie des milliers de grains de sable en pleine figure .

Le paysage est magnifique, sauvage et paisible à la fois.

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Une maison en bois retenue par des cordes apporte une petite touche insolite à ce décor déjà bien particulier.

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A Pedrera , les enfants s’amusent à déloger des crabes pendant que Greg, pris de bonnes résolutions, se remet au footing .

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Nous regagnons la belle Punta del Este où nous attend notre nouvelle carte bancaire. Loin de l’agitation estivale, cette ville est vraiment agréable et nous y restons quelques jours.

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Sur le port, des lions de mer font l’animation : ils sont regroupés près des stands de pêcheurs et attendent que ces derniers leur jettent des morceaux de poisson.

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Nous parcourons les ruelles de la ville et longeons la plage jusqu’à la sculpture bien connue de la Mano del Ahogado (la main du noyé) qui semble, dans un dernier sursaut, vouloir se raccrocher à la vie.

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Un peu plus loin, nous nous arrêtons à Punta Ballena. Nous apercevons une drôle de construction : la casapueblo, maison devenue musée aux murs ondulés et tout de blanc vêtue.

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Après quelques centaines de kilomètres, nous voici à Colonia del Sacramento avec son joli centre historique aux ruelles pavées et aux nombreuses voitures d’époque.

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On bivouaque près de la plage , non loin d’un centre équestre.On voit passer des chevaux de course magnifiques très athlétiques.

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Le soir, on se fait un petit asado avec la gouteuse viande uruguayenne, une des meilleures d’Amérique du Sud…Mumm !

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Une dernière halte à Nueva Palmira puis nous empruntons le pont international qui nous ramène en Argentine d’où notre camping car doit prendre le large…

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9 mai 2012

BRESIL 2

 

 

 

BRESIL 2

 

 

DU 25/03/12 AU 27/04/12

 

 

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Nous quittons Rio de Janeiro en empruntant le grand pont qui mène à Niteroi…

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Quelques heures plus tard nous arrivons à Buzios que Brigitte Bardot a rendu célèbre dans les années 1960.Une statue à son effigie trône d’ailleurs face à l’océan.

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Nous rencontrons Jean Pierre, Romilda et leur fille Glaucia, ils sont belges, Romilda brésilienne de souche mais vrai belge dans le cœur…Ils sont venus s’installer au Brésil depuis un an et demi et sont sur le point d’ouvrir une lavanderia, ils louent aussi quelques chambres dans leur belle villa.

Ils nous invitent tout de suite à les rejoindre pour déguster une succulente Caipi, nous finissons par rester pour un repas improvisé : des frites belges une fois ! accompagnées d’ une succulente mayonnaise que Jean-Pierre fabriquait dans le passé en Belgique, la marque existe toujours et il ne manque pas d’en rapporter ici à chaque fois qu’il revient de Belgique.

Puis comme on a du mal à se quitter, on est de nouveau invité à dîner le surlendemain…Nous passons de très bons moments avec cette adorable famille.

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Nous restons plusieurs jours à Buzios, profitant des belles plages…

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Nous reprenons maintenant la route mais cette fois ci, on descend : direction le sud du Brésil, on retraverse Rio et passons de nouveau un peu de temps à Paraty.

Le temps qu’il faut sans doute pour entrer dans une longue et pénible guerre chaude ( il fait une trentaine de degrés dans le CC) contre des armées de moustiques.

Malgré une contre attaque musclée, lourde artillerie à l’appui, nous perdons de plus en plus de sang au combat…on croit gagner une bataille et on en perd 10 : les assauts répétitifs nocturnes de nos ennemis ont raison de nos efforts…Ils attendent, qu’épuisés, nous rendions les armes pour nous piquer de plus belle , nous laissant à chaque fois un petit souvenir de leur glorieuse victoire, petit présent que l’on gratte et gratte des jours durant…histoire de ne pas oublier qui est le plus fort, qui est le vainqueur !!!

Va t-on à force de piqures être immunisé comme on le serait dans un programme de désensibilisation : injection des substances allergisantes pour que notre corps développe des défenses contre celles ci : à priori cela ne marche pas avec les mosquitos !!!

C’est 20 km plus loin, à Trindade que nous fêtons ce 9 avril 2012 notre deuxième année de voyage…la fin approche…Mais le soleil est là et le coin vraiment paradisiaque. D’une vague, l’océan balaie ce tic tac inquiétant qui résonne en nous comme une bombe à retardement : “oui, l’aventure se termine bientôt !!!”

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Profitons encore de notre vie de nomades jusqu’au bout !

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Nous recevons en guise de cadeau d’anniversaire pour nos 2 ans de vadrouille une alerte fraude de notre banque : nous avons été victimes d’utilisation frauduleuse de notre carte bancaire et le malfrat nous a piqué un peu plus de 300 euros ! Nous devons faire opposition et l’assurance de la banque nous demande de porter plainte à la police brésilienne !!!…”Euh tu crois qu’ils savent lire le portugais dans les bureaux français ?”

A la plage de Cocanha, nous retrouvons Nat et Jean, un couple qui fait le tour du monde en camping car .Déjà 3 ans qu’ils sont sur les routes, ils ont parcouru l’Asie et l’Australie et comptent bien remonter le continent américain du Sud au Nord. Nous passons 2 journées bien agréables à échanger sur nos différentes expériences, le tout face à la mer, les pieds dans le sable fin !

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Mais chacun doit reprendre son chemin…bonne route !!!

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Via la “Estrada Graciosa” nous rejoignons Morretes dont le charme nous conquiert rapidement.

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Tout près, à Porto Da Cima, le parc estadual Pico do Marumbi nous invite à la balade mais il ne faut pas compter sur le centre d’informations pour avoir des…informations ! Ni de carte d’ailleurs !

Une jolie promenade de quelques heures nous emmène au cœur de la forêt tropicale, nous traversons des ponts suspendus sur lesquels des toiles d’araignées essayent de nous barrer la route : il y a un moment que personne n’est passé par là !!! En tout cas ça fait du bien de s’oxygéner en crapahutant, il y a bien un petit bout de temps que nous n’avions pas vraiment marché !

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                                                                                           L’art du camouflage.

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Nous continuons notre route jusqu’à Sao Francisco Do Sul , jolie ville aux façades colorées.

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Puis sur l’île Santa Catarina, reliée au continent par un pont, nous filons directement à Ribeirao da Ilha, paisible village, pour aller déguster des douzaines d’huîtres : on se régale !!!, tellement que le lendemain rebelote, on succombe à l’appel de l’huître !!!

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Près de la plage de Moçambique au nord est de l’île nous rencontrons Thomas et Anke des suisses qui sillonnent l’Amérique du Sud depuis 2 ans en van…soirée bien sympathique en perspective !

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Nous profitons des dunes de Joaquina pour une après midi détente. Sur une planche, les enfants dévalent les pentes de sables fins…rigolade garantie !

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Les grands aussi !

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A Laguna, nous observons quelques dauphins batifoler tout près de la digue…les températures ont pris une grande claque et nous avons ressorti les coupe vents…l’automne arrive et la pluie aussi .

Il y a plusieurs endroits que nous aurions aimé visiter dans le sud du Brésil avant de rejoindre l’Uruguay mais voilà le mauvais temps s’en mêle et nous du temps , on en a plus tellement , alors tant pis on file…Uruguay nous voici…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13 avril 2012

BRESIL

 

BRESIL

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DU 3/03 AU 24/03/12

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Nous passons en un rien d’ temps la frontière et nous voici au Brésil, à Foz Do Iguazu

C’est la première fois du voyage où nous avons un réel problème de communication et oui, au brésil on parle portugais…alors évidemment on n’y comprend rien et eux non plus ne nous comprennent pas…Donc c’est simple on continue de parler espagnol au cas où et puis aussi parce qu’il faut bien parler quelque chose, si on voit qu’il y a une possibilité avec l’anglais et ben c’est parti ! sinon, si ces 2 langues leur sont inconnus et bien notre conversation ressemble à un dialogue de sourd qu’on agrémente de gestes élémentaires pour aider la compréhension…ceci étant, cela limite malheureusement nos échanges avec les brésiliens même si au fur et à mesure du temps passé dans ce pays nous apprenons quelques mots de leur langue, cela reste difficile voir impensable de soutenir une vrai discussion .

Sur les conseils de nos amis Franck et Manuela nous allons directement au camping Paudimar Campestre qui propose bivouac + wifi + piscine le tout avec 4 petits déjeuners inclus pour une somme plus qu’ honnête…Mais la tranquillité des lieux n’est qu’éphémère…à peine le soir tombé, une nuée de joyeux fêtards envahit l’espace bar-piscine, puis retentissent les boums boums d’une platine juste à côté de notre emplacement…une fiesta s’annonce…Je file à la réception pour avoir un peu plus d’infos sur la tournure que va prendre ce qui devait être une nuit reposante …pour une fois qu’on va au camping !!! Le patron me certifie que c’est exceptionnel , qu’il y a un groupe de jeunes ce soir et que normalement vers 22h silence radio…ouais ouais c’est ça ! Devant mon air dubitatif, il nous propose gentiment de nous déplacer dans un endroit plus calme, ce que nous acceptons illico…on l’a échappé belle !

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Les jours qui suivent, sont comme nous l’a promis le boss : calmes ! Et nous pouvons profiter de cet endroit bien agréable qui nous permet de skyper tout en nous rafraichissant dans la piscine, on se croirait presque en vacances…Les loulous sont les stars de quelques midinettes brésiliennes, c’est ainsi qu’on entend toute la journée le prénom de nos enfants suivi d’un “besou ?” (bisous), à ces mots nos chérubins se jettent dans l’eau de la piscine pour échapper à leurs groupies ! bien joués les gars, elles commençaient à m’énerver celles là !!!

C’est ici que nous avons donné rendez vous à la famille Roux …les retrouvailles sont toujours aussi sympas, les grands bavardent, évoquent leur avenir respectif pendant que les petits s’amusent comme des petits fous…: un Paudimar + des amis : ça fait du bien à tout le monde !

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Ensemble, nous partons visiter le fabuleux parc aux oiseaux, et si c’est vrai que nous aurions mille fois préféré observer tous ces oiseaux dans la nature, nous sommes ravis de venir ici car dans ces volières nous avons la chance de pouvoir les approcher de très près , ce qui est inconcevable s’ ils étaient en totale liberté…

Alors, faute de les surprendre dans leur propre habitat, nous nous consolons en ouvrant bien grands nos yeux quand les toucans s’approchent de nous avec leur couleurs extraordinaires.Ils ont l’air invraisemblables, on dirait des peluches… les toucanais se laissent câliner par nos enfants qui les ont déjà apprivoisé…Et ces Aras majestueux…nous connaissions déjà 2 d’entre eux que nous avions eu la chance d’observer en liberté: le bleu et jaune vu au Costa Rica et le rouge en Honduras, mais c’est la première fois que nous rencontrons le (presque) tout bleu…ils sont magnifiques …de nombreux autres oiseaux nous régalent les yeux…

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Puis encore des séparations…toujours des séparations…Bonne chance pour vos projets quels qu’ils soient !!!

Nous allons maintenant admirer les chutes …oui toujours celles d’Iguazu…du côté brésilien…et même si la balade est bien plus courte, elle vaut vraiment le détour, les 2 points de vue étant vraiment différent…

Ici c’est tout aussi impressionnant : une des passerelles nous emmène carrément au cœur du spectacle  : des litres et des litres d’eau se déversent tout autour de nous dans un brouhaha grisant ! Nous sommes envoutés, inondés  par la force et la beauté de la nature…

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Après 4 jours à nous reposer au Paudimar, nous reprenons la route…pas très loin …d’abord une pharmacie car Trystan s’est fait piquer par une abeille et son genou ne cesse d’enfler puis visite de l’imposant barrage Itaipu, la plus grande usine hydroélectrique de la planète, représentant l’équivalent de 380 Tours Eiffel en terme de fer et d’aciers utilisés.Mais, nous devons bien l’admettre : nous sommes indéniablement plus subjugués par la beauté naturelle que par celle créée des mains de l’homme.

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Nous faisons la vidange du véhicule dans un garage pour camions, c’est bon marché et rapide…peut être trop…car une odeur inquiétante de diesel se fait sentir… Ils ont mal remonté le filtre à diesel et il fuit par le détecteur d’eau…c’est à ce moment là que nous rencontrons notre premier “mauvais brésilien” incarné en un mécanicien qui après à peine 15 minutes de travail sur notre véhicule, nous annonce un prix bien supérieur à celui que nous avons payé pour la vidange complète huile incluse : pas moyen de le raisonner, nous sommes pour lui des dollars ambulants , nous arrivons à faire un peu descendre le prix mais celui ci reste carrément élevé, Greg s’énerve, le ton monte mais le mécano ne lâche rien : handicapés par la langue et mis devant le fait accompli, nous payons à contrecœur ce truand…Greg continue de vociférer, lui déblatérant ces 4 vérités et même dans un autre langage, le vilain a bien dû comprendre …tout se termine dans un applaudissement sarcastique “Bravo Brasilia !!!”

Nous prenons la direction de la côte, notre route s’arrête à la presqu’île de Cananéia, cette jolie ville de pêcheurs est un havre de paix…nous prenons le bac pour aller voir en face sa voisine : l’île Compartida. Plage, baignade et …coups de soleil…je crame : je passe du blanc patagonien au rouge brésilien, vague impression d’être le bout de viande entrain de rôtir façon Asado !

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Nous reprenons les km et traversons non sans mal la mégalopole Sao Paulo où nous sommes atterrés de voir qu’il n’y a aucun panneau annonçant la direction de Rio de Janeiro. Sans GPS (ben oui, on n’en a plus depuis le Mexique) et sans indications routières c’est pas facile…finalement on se débrouille tant bien que mal avec quelques explications récoltées en portugais ici et là…

Paraty, joyau de l’époque coloniale avec ses ruelles pavées, ses jolies églises blanchies à la chaux et ses maisons colorées…

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On retrouve les voyageurs belges : Vintiane, David et leur petit garçon Nateo . nous les avions croisés à maintes reprises mais n’avions pas vraiment pris le temps de mieux nous connaître : ben, c’est le moment et comme le courant passe bien entre nous, nous passons 2 belles soirées ensemble avant qu’ils ne partent pour Rio attendre l’arrivée de leur famille venue les rejoindre pour une quinzaine de jours.

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Puis , nous aussi nous mettons les voiles pour l’incontournable Rio de Janeiro.

Ville de contraste : ourlée de plages dorées d’un côté et dominée par une forêt profonde de l’autre, folie urbaine avec tantôt ses quartiers luxueux tantôt ses favelas accrochées aux collines pointues.

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Nous allons bivouaquer au parking du Pain de Sucre dans le quartier d’Urca où nous tombons sur notre second “mauvais brésilien” qui veut nous faire payer le stationnement 10 fois plus cher que pour les locaux, il veut nous arnaquer mais ne s’en cache pas, il nous dit ouvertement que nous n’aurons pas de ticket et qu’avec l’argent il ira s’acheter une bière…avec ce qu’il nous demande c’est pas une mais un pack de 12 qu’il peut s’offrir…alors c’est la guéguerre qui recommence sauf que là, on ne va pas se laisser faire, on a compris la leçon et on négocie ferme pour arriver à un tarif raisonnable nous permettant de rester la nuit ! Ils ont la dent dure les brésiliens mais nous arrivons à nos fins, un peu épuisés par cette gymnastique de la négoce…Attention, il ne faut pas se méprendre car si nous évoquons tous ces voleurs, ce n’est quand même pas une généralité et c’est sûr il doit y avoir de gentil brésilien…faut juste les trouver !

Pendant ces 4 jours à Rio, nous laissons le Camping Car se relaxer et nous nous déplaçons en bus , le tout étant bien sûr de connaître les bons numéros de bus mais une dame charmante au Riotur, qui en plus parle français, nous donne quelques indications pratiques .

Sur le parking du pain de sucre, on aperçoit nos belges avec les parents de Vintiane, contents d’être arrivé jusqu’au Brésil même s’ils auraient préféré que leurs bagages y soient aussi…Vive le voyage !!!

Sous une chaleur accablante, nous montons en téléphérique jusqu’au pain de sucre pour jouir d’une vue magnifique sur Rio et le Corcovado avec son Christ Rédempteur, mais aussi sur la fameuse plage de Copacabana…nous restons le soir pour assister au coucher de soleil.

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En haut, des danseurs de capoeira assurent le show. 

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Le lendemain, nous profitons encore d’une belle journée au ciel bien dégagé pour rejoindre le Corcovado…nous arrivons au pied du Christ qui nous accueille les bras ouverts…il parait qu’il aurait les bras tendus dans l’attente d’applaudir les brésiliens qui se seraient enfin mis au travail !!! A bien y réfléchir, il attend peut être qu’on se remette nous aussi à bosser…bon ben reste encore les bras ouverts quelques mois, nous ne sommes pas encore rentrés !

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Il y a un monde fou, on s’entasse un peu sur le mirador qui offre cette fois une superbe vue sur la baie et le pain de sucre…mais avec cette foule la magie a un peu de mal à opérer…il faut presque se battre pour pouvoir faire quelques photos !

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Après un rapide tour dans le centre historique où nous retiendrons la visite de la maison française avec l’exposition de quelques artistes qui nous a fait bien sourire…

Et oui, on vient de découvrir qu’on pouvait prétendre au statut d’artiste avec le nombre de caisses que nous empilions régulièrement au resto dans notre ancien boulot ! Finalement sans le savoir nous développions notre créativité alors que nous pensions seulement stocker nos caisses vides…

 

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De retour à notre bivouac , nous montons à pied au premier tronçon qui mène au pain de sucre : le moro de Urca afin de refaire Rio by night vue d’en haut…en chemin, de rigolos petits singes nous observent et nous amusent…mais il faut se dépêcher car la grille d’accès au moro ferme bientôt…du coup , un peu court en timing , on se presse et je me prend une bonne suée pour arriver à temps…ouf !

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Le lendemain nous partons déambuler sur la mythique Copacabana mais aussi le long de la plage Ipanema. Greg est bien déçu : où sont toutes les Bimbos en string qui alimentent l’image sexy de Rio et de Copacabana ? Même si les maillots de bains sont bien minis et laissent entrevoir bien plus qu’on ne le devrait, celles qui les portent sont bien loin du stéréotype brésilien qui sous entend : plastique ferme, bombée et chirurgie à volonté !

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Nous faisons un petit tour au fort Copacabana.

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Notre séjour à Rio prend fin, nous avons vraiment apprécié cette ville mythique…bye bye…cité merveilleuse, cité de Dieu…

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16 mars 2012

ARGENTINE 7

 

 

 

ARGENTINE 7

 

DU 31/01/12 AU 03/03/12

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Nous nous retrouvons tous les 4 après avoir passé un mois de voyage à 7, ma famille s’envole pour la France, ils ne le savent pas encore mais un vent sibérien les attend, comme ça ils ne seront pas totalement dépaysés !…patagonien…sibérien…plus qu’à leur souhaiter : “Bon vent !”

Quant à nous , nous continuons notre aventure.

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Nous remontons très vite la côte Atlantique…oui on aimerait bien être aussi rapide pour rédiger le blog car au moment où j’écris ces lignes, 1 mois et demi s’est largement écoulé et nous sommes au Brésil…mais qu’importe le principal étant bien de relater un jour nos péripéties…et ce jour vient d’ arriver…

Revenons donc dans le sud de la Patagonie où le vent nous tient toujours compagnie, ce tyran fait tituber notre camping car et va même jusqu’à arracher une de nos plaques en alu pourtant solidement attachée sur le toit : Greg la voit s’envoler dans le rétroviseur et nous remercions le ciel qu’elle n’ait pas atterri dans le pare-brise d’un autre véhicule…nous la retrouvons un peu plus loin dans la pampa !

On quitte la ruta 3 pour Puerto San Julian, nous longeons à présent la côte pendant quelques kilomètre espérant apercevoir peut être des lions de mer mais aucun mastodontes en vue, nous avalons de nouveau les bornes en mode crabe cette fois ci, le vent est de plus en plus violent et la conduite devient vraiment difficile voir dangereuse, surtout quand nous croisons les camions et que nous sommes aspirés par les appels d’air : vitesse maximum 70 km/h et passer la cinquième relève du fantasme.

Nous arrivons à Comodoro Rivadavia où il n’y a rien à faire sinon notre rendez vous avec nos amis Manuela , Franck et leurs 2 enfants Julie et Thomas : ils arrivent du Brésil et sont tous bronzés alors que nous, nous sommes blancs comme des cxxx, enfin comme des voyageurs qui auraient passé un trop long séjour en Patagonie par exemple !

Ils nous concoctent un punch typique du Brésil “le capirinha” (cachaça, sorte de rhum blanc, additionné de citron vert écrasé et de sucre de canne), histoire de nous mettre du soleil dans la tête mais aussi du feu au gosier : un régal !

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On passe deux belles soirées ensemble, puis on poursuit notre remontée,eux descendent en Patagonie…on se croise…dommage !

Nous prenons la route pour Punta Tombo, la plus grande colonie de manchots d’Amérique du Sud…on en dénombre environ 500 000 !!!

Nous les approchons de près, de si près que nous pourrions même les effleurer, mais attention ils dégainent vite et ça peut faire mal un bon coup de bec !

Ils sont encore avec leurs bébés dont le plumage disparate nous amuse, ils font des allers et venus de leur nid à la mer : c’est un vrai boulevard, ils passent juste devant nous, presque indifférent à notre présence.

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On nous autorise à bivouaquer dans le parc.Toute la nuit, nous entendons les cris des manchots, quelquefois l’un d’entre eux vient se balader à quelques mètres du camping Car.

A Puerto Madryn, nous retrouvons la chaleur et nous renouons des liens étroits de haine avec les mosquitos .

On en profite pour une journée plage et baignade.

Direction El Balnéario del condor où nichent, paraît il, la plus importante colonie de perruches au monde : 35 000…nous n’en verrons pas tant, on les comptent plutôt en dizaine ! pas de bol !

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Bahia Blanca, halte technique à Fiat pour vérifier un bruit suspect de nos freins , on nous accueille avec gentillesse malgré notre venue tardive, ils acceptent de regarder notre CC : une des plaquettes est fissurée, nous avons les pièces qu’ ils nous changent immédiatement, ils nous font les niveaux de tous , pressions de pneu…ouh la la , on va être bon pour un sacré forfait ! Et là surprise quand on demande la note : rien , c’est gratuit, cadeau ! On est estomaqué, ils y ont passé une bonne heure et ne veulent pas être payé, le chef d’atelier nous trouve même un bivouac dans le centre de loisir dont son père est le gardien et là encore ils ne veulent pas un centime ! sacré leçon de générosité !

Nous prenons maintenant la direction de Buenos Aires, nous faisons un arrêt nature au parc provincial Ernesto Tornquist.

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Et nous voici engloutit dans la circulation dense de Buenos Aires, nous y allons juste pour nous rendre dans un magasin qui vend des pièces de camping car et bien sûr : il est fermé pour 15 jours !

Nous décidons de visiter Buenos Aires à notre retour dans quelques mois et atterrissons à Gualeguaychu : on s’arrête au point information qui nous annonce que ce soir il y a le carnaval, en fait c’est dans cette petite ville que se déroule le plus long et le plus extravagant carnaval d’Argentine, alors si nous avons loupé celui de Rio nous allons nous consoler avec celui ci qui, lui, est abordable (environ 42 € pour nous 4)contrairement à son voisin brésilien dont les prix sont indécents et pour nous rédhibitoires (dans les 800 € minimum à 4 !)

Mais le carnaval ne commence pas avant 22h30 et nous décidons d’aller à la plage, nous circulons difficilement dans les rues de la ville, le trafic est encombré, il y a plein de jeunes de partout.

Du camping car nous ne voyons pas ce qu’il se trame sur la plage située en contrebas mais ça a l’air bien animé…Et c’est peu dire, après avoir trouvé à stationner notre CC, nous découvrons la plage et …une marée humaine, c’est noir de monde, tous debout à danser sur des rythmes endiablés, les filles arborent leur plus beau string sans aucun complexe ! La plupart sont complètement bourrés et les autres bien éméchés : certains ont même un casque spécial bière pour une consommation en continu sans avoir à lever le coude.

Et il n’est que 2h30 de l’après midi !!!

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Vu l’ambiance décadente qui est tout sauf saine pour nos enfants aux yeux bizarrement bien écarquillés, nous renonçons à la baignade et allons nous rafraichir d’une glace !

22H30 : nous voici au corsodromo, les argentins sont en transe prêts pour une soirée haute en couleur…et nous ne sommes pas déçus, les chars sont magnifiques et les costumes grandioses !

On en prend plein les yeux, c’est beau, c’est chaud, c’est la fiesta !

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Le lendemain, on trouve une piscine pour nous soulager de la chaleur étouffante…mais on est loin d’être les seuls à avoir eu cette idée…c’est bondé !

Nous quittons l’animation de Gualeguaychu pour la tranquillité du parc El Palmar abritant les plus vieux palmiers d’Argentine…nous voyons nos premiers Capibaras, le plus grand rongeur au monde.

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Nous essayons bien de déjouer l’interdiction de camper dans le parc (seulement autorisé au camping payant ) en nous cachant derrière…un palmier…tel un éléphant derrière un roseau ! : évidemment à 21h00 les rangers nous reconduisent à la sortie !

Nous traversons la région “Entre Rios” connue pour sa corruption, un flic nous arrête pour un contrôle succin, il veut juste savoir d’où on vient et où on va, puis il nous demande naturellement, mais attention sans chantage ni pression, si nous voulons bien donner “una collaboracion” pour la police, il prend toutes les devises : pesos, dollars… et me parle même de carte…tu vas quand même pas m’dire qu’ils prennent la carte de crédit pour les contributions ! On refuse, il nous laisse repartir toujours avec le sourire …?!

Santo Tomé, nous voulons aller visiter le parc provincial Esteros de Ibera, une piste de 140 km y conduit. Nous nous renseignons sur l’état de la route suite aux pluies de ces derniers jours : une personne nous le déconseille mais 3 autres nous disent que ça va , en y allant doucement, ça passe…sauf s’il pleut…alors comme la majorité l’emporte et que le soleil est annoncé : on se lance…

Les 90 premiers km sont bons voir même, sur certaines portions, excellents… puis comme il ne faut pas prendre trop vite goût au bonheur de rouler sur une piste lisse et sèche, tout se dégrade…

On dirait que la route a été labouré, le sol est rempli de crevasses de boue séchée mais en plus une couche sableuse vient couronner le tout …on glisse, le camping car se métamorphose en bobsleigh et surfe littéralement, faisant des travers par ci par là…concentration extrême du pilote et du copilote, on n’a pas le droit à l’erreur, et il y a 50 km à faire comme ça : on nous avait dit d’y aller doucement mais là c’est l’inverse, nous ne devons pas nous arrêter même quand de beaux oiseaux posent rien que pour nous ou qu’un tracteur arrive en face : klaxon ! bouge de là !!!On en croise 2 mais bien sûr pas d’autres véhicules : juste 2 tracteurs et un camping car qui s’aventurent sur cette piste glissante !

Nous finissons par nous embourber mais Greg nous tire de là comme un chef en manœuvrant en arrière puis en avant…

On arrive enfin au petit village Colonia Carlos Pelligrini où nous nous réjouissons trop tôt de nous être sortis de cette galère…un pont bien pourri se dresse devant nous, il lui manque tout un tas de planches et il nous faut bien choisir notre trajectoire.

Il n’y a pas d’autres accès , une peur terrible de passer à travers m’envahit, Greg essaye de me rassurer…allez l’heure est venue pour un un petit :“ça passe ou ça casse ?!”

Et alors que nous remettons les roues avant sur terre, et que nous crions victoire (trop vite !), on nous interpelle…Greg descend du camping car…je le rejoins et horreur ! l’arrière du camping car est par terre, le pare choc git sur le sol encore rattaché par les fils électriques qui relient notre camping car aux phares et aux clignotants !

Les témoins de notre mésaventure nous explique que sous le poids de notre véhicule une planche s’est levée et est venue se coincer sous notre pare choc arrière l’arrachant complètement sous la force du bois !

Mauvaise journée interminable…il y a des jours merdiques comme ça qui n’en finissent plus !

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Ben, plus qu’à réparer ! En plus le guadaparque refuse de nous laisser bivouaquer sur le parking, nous allons nous poster dans un renforcement à la sortie du pont, nous ne voulons sous aucun prétexte le refranchir et on a bien raison, le lendemain un camion le traverse et rebelote les planches se soulèvent et viennent taper les feux arrière qui se brisent…et puis avec tous les poids lourds qui sont passés entre hier et aujourd’hui, le pont ressemble à un puzzle dans lequel il manque plusieurs pièces !

Quand on s’étonne de l’état du pont, pont je le rappelle indispensable pour rallier une rive à l’autre, les locaux nous disent que les réparations dépendent de la province , qu’ils vont envoyer quelqu’un…mais quand ? En attendant ils pourraient peut être bien le rafistoler en fixant solidement des planches !

On essaie de profiter de l’environnement superbe dans lequel nous nous trouvons : cette zone humide abrite une multitude d’oiseaux et de nombreux animaux : capibaras, caïmans "jacarés", cerfs de Duvaucel, renards …

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Nous partons en bateau explorer la faune et la flore et nous faisons les quelques balades que propose le parc provincial.

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Nous sommes inquiets : le ciel est menaçant et s’il pleut, nous ne sommes pas prêts de repartir d’ici. De toute façon , on est bon pour emprunter l’accès principal passant par Mercedes, une autre piste en meilleur état d’une centaine de km mais qui nous fait faire un détour de 300 km, asphalté tout de même !, pour revenir à notre point de départ ! Nous décidons d’attendre le lendemain, la nuit porte conseil…à condition de trouver le  sommeil…

La troisième et dernière nuit fût bien mouvementée , je plante le décor : un village assoupi, d’une tranquillité inouïe que seul le craquement du vieux pont pourri vient perturber…2 nuits silencieuses, reposantes et puis voilà  : nous voici un samedi soir en Argentine, enfin plus exactement à Ibera ! des jeunes sortis de nulle part se pointent à 3h du matin et se garent, ben disons, 5 m à côté de nous, ouvrent les portes et mettent la musique à fond, une seconde voiture les rejoint : c’est la fête : ça chante, ça ricane, ça gueule, ça tape dans les mains…On prend notre mal en patience une bonne heure, espérant que ce ne soit qu’une bonne blague de courte durée et ben non ! Notre bivouac paisible se transforme en boîte de nuit…Alors on décampe, nous sommes tous les 4 réveillés comme en plein jour.

Sur la piste de terre rouge, nos phares éblouissent un caïman, nous le suivons au pas quelques instants puis il s’enfuit dans les fourrés …Heureusement qu’on ne se baladait pas à pied !

Nous finissons notre nuit sur le bas côté de la piste…

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Nous décidons finalement de reprendre la route et rejoignons sans problème Mercedes. Non loin d’ici repose le Gaucho Antonio Gil, surnommé le Gauchito.

Les argentins rendent hommage à ce personnage à la robin des bois devenu une sorte de saint pour avoir, d’après la légende, accompli des miracles. Des milliers d’offrandes déposés par les pèlerins entourent son tombeau.

 

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On continue plein nord, et plus on monte et plus le thermomètre grimpe ainsi que ,malheureusement, la pauvreté.

Nous arrivons dans la région Missionnes qui doit son nom aux anciennes missions établies par les jésuites.

Nous nous rendons à Santa Ana où nous rencontrons un couple de retraités Martine et Gilles à bord d’un camion aménagé. Nous passons une agréable soirée en leur compagnie.

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La mission Santa Ana comptait environ 7000 indiens Guaranis, le site n’est que partiellement dégagé de la végétation. Son cimetière , qui fut utilisé par les villageois de Santa Ana après le départ des jésuites, est encore bien visible : les cryptes ouvertes laissent entrevoir les cercueils pillés…

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Nous dormons sur place, l’accueil ici est bien sympathique et les voisins devraient être mortellement silencieux !!!

Des enfants sales , mal habillés et pieds nus viennent chercher de l’eau potable à l’entrée de la mission: ils ont une dizaine d’années et doivent remonter 4 fois par jour 40 litres d’eau, soit 2 gros bidons dans un petit chariot tiré à bout de bras …le visage fermé, l’un d’eux nous aborde pour nous vendre une orchidée. Nous lui donnons quelques vêtements, jouets et gâteaux…

Petit à petit, les enfants nous parlent, ils nous sourient, ils rient en nous montrant leurs muscles….ça oui, vous êtes costauds les enfants !

Ce soir, leur frère ainé vient les récupérer en charrette tirée par des bœufs.

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Nous allons visiter San Ignacio bien mieux conservée avec quantité d’ornements sculptés typiques du style “Baroque-Guarani” . Le portail à colonnades laisse deviner ce qu’était l’église avec ces murs épais couleur grès ocre.

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Sur la route, nous nous arrêtons aux mines de pierres précieuses de Wanda: les murs de la mine renferment de beaux cailloux : améthystes, cristaux…

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Puis encore un de ces moments tant espérés : les chutes d’Iguaçu.

Après une journée de corvées à Puerto Iguaçu dont celle de trainer Trystan chez le coiffeur…pas trop court quand même !…nous voici aux portes “des cataratas d’Iguazu”.

Une merveille de la nature : 200 chutes se déversent ici sur 2.7 km de long .

Ces chutes seraient nées de la colère du Dieu serpent M’Boi qui tomba fou amoureux de la jeune Naipi. Celle ci, fiancée au guerrier indien Taroba, s’enfuit à bord d’un canoë avec son amant croyant ainsi échapper au Dieu serpent.

Ce dernier, attiré par le bruit des rames, déchira le lit du fleuve d’un grand coup de queue : Naipi tomba dans l’énorme crevasse et se mua en un grand rocher aux pieds des chutes, soumise éternellement à la force des eaux et son promis fut transformé en un palmier amarré au rivage …il ne pourra plus jamais approcher son amour perdu…

On dit qu’au pied de ce palmier, il y a une grotte dans laquelle se cache M’Boi riant du malheur des amants mais son rire est imperceptible, il est étouffé par le fracas des chutes…

Bon, plus terre à terre, il s’agit du Rio Iguaçu qui se divise en de nombreux cours d’eau, bute sur une abrupte faille géologique et devient ces fameuses chutes de 80 m de haut.

Des passerelles nous emmènent de point de vue en point de vue, aussi beaux les uns que les autres mais celui qui détrône tout c’est La Garganta Del Diablo : un torrent d’eau assourdissant d’une force phénoménale à couper le souffle !

Le top, on est conquis, on pense à ceux qui ont dû les découvrir, à l’époque, vierge de tout tourisme…on fantasme, on oublie les dizaines de touristes, justement , on s’imagine seuls l’espace d’un instant…on ferme les yeux et quand on les ouvre le spectacle grandiose et sauvage nous transporte…ouah !!!

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Plus belles que celles de Niagara ?! En tout cas bien plus natures au cœur d’une exubérante végétation tropicale …et d’une telle puissance !

Mais faut il les comparer ? chacune a sa particularité même si nous avons un gros faible pour celles d’Iguaçu…

On termine donc en beauté l’Argentine…ce pays immense qui recèle de merveilles mais pour lesquelles il y a tant de kilomètres à parcourir …trop sans rien voir mais obligatoire pour avoir la chance de découvrir ces trésors…

Les couleurs époustouflantes du Nord Argentin, la rencontre magique avec les baleines de Valdès, la beauté glaciale du Périto Moreno, le majestueux mont Fitz Roy, la mythique Ushuaia et les spectaculaires chutes d’Iguaçu auront été pour nous les moments les plus inoubliables d’Argentine…

 

 

 

 

 

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27 février 2012

ARGENTINE CHILI 6

 

 

 

ARGENTINE-CHILI 6

 

 

DU 23/01/12 AU 31/01/12

 

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ARGENTINE

Après quelques jours passés à Ushuaia nous reprenons la route en sens inverse.

Nous faisons une petite pause à Rio Grande où nous nous relaxons dans la piscine chauffée et le jacuzzi de l’hôtel où séjournent mes parents…Les hommes vont même jusqu’à s’adonner au sport en salle: muscu et cardio !

Cela faisait longtemps pour Greg qui s’était pourtant promis , au début du voyage, de fouler tous les pays…Finalement, il s’est juste laissé porter par son Camping Car…La magie du voyage….tout oublier…

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Pour affronter l’été patagonien, oui parce que c’est l’été ici, on n’ose même pas imaginer ce que doit être l’hiver; et ben nous, on fait comme les animaux : des réserves : une bonne couche de graisse pour nous tenir chaud, tu vois ! et qu’on entretient chaque soir à grands coups d’asados ou de parilladas …mais c’est quoi ? juste de la viande de mouton, bœuf , poulet, porc, saucisses, boudin, rognons, quelquefois ris de veau…en quantité indécente !

Puis comme les argentins et les chiliens aiment beaucoup cuisiner les légumes et ben on ingurgite en plus de notre surdose protéinique : des frites, des pommes de terres à la crème ou de la purée : à croire qu’il n’y a que des patates qui poussent sur ce sol hostile …

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CHILI

Allez tiens , on s’ennuyait, si on repassait un petit coup la douane ?! Nous voici revenu au Chili…re passage bac et détroit de Magellan…bye bye Terre de Feu…

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Nous empruntons une piste qui nous conduit au parc national Pali Aike. Cette steppe volcanique est ponctuée de beaux cratères et de grottes.

Nous y apercevons aussi une renarde et ses renardeaux, des guanacos et des nandous qui courent toujours aussi vite.

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Puis après une étape dortoir (et resto aussi, on soigne le mal par le mal, pas vrai ?!) à Punta Arenas, nous bifurquons pour aller voir les pingouins de Magellan à Seno Otway…On se gèle, la pluie s’en mêle mais nous  observons, frigorifiés, ces élégants manchots (on les appelle communément pingouins mais en fait ce sont des manchots).

La colonie comporte quelques 6000 couples. Nous pouvons voir leurs progénitures qui ont encore leur duvet gris de bébé : ils le perdront pour laisser place à leur combinaison imperméable noire et blanche nécessaire pour leur migration vers le sud du Brésil.

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Nous nous arrêtons une nuit à Puerto Natales, jolie ville au bord de la baie “de la dernière espérance”!

Puis sur la piste qui nous mène aux Torres Del Paine, nous faisons un petit tour à la Cueva Del Milodon, une belle grotte dans laquelle on a retrouvé des traces de cet animal préhistorique : le Milodon, sorte de paresseux géant herbivore d’environ 4 m de haut

Un petit sentier monte au dessus de la grotte et nous offre un panorama splendide.

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En fin de journée, nous atteignons le parc national Torres Del Paine et bivouaquons près du rio Serrano.

Torres Del Paine, ravagé il y a quelques semaines par un incendie , serait un paradis pour les marcheurs mais sans doute pour les plus chevronnés car ici la météo est bien capricieuse et nous en faisons les frais : “et ben voilà, vous vouliez visiter la Patagonie : la voici, parée de ses plus beaux atouts !”

Après avoir payé l’entrée exorbitante du parc Torres qui , c’est sûr, a dû oublier d’utiliser leurs nombreux bénéfices dans la réfection de leur piste pourrie !

Pendant ces 3 jours, nous bravons les éléments et allons nous balader dans le parc à la découverte du lago Grey et de son glacier que l’on devine au loin, du mirador du lago Toro, du Salto Grande, du mirador de los Cuernos où nous apercevons des condors, ou bien encore cette agréable balade dans la pampa où nos 3 loulous se prennent pour des chasseurs et traquent les guanacos en les encerclant…mais évidemment, ils courent bien plus vite que nos bambins.

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Le Rio Serrano : l’occasion pour Matys, Trystan et Noah de se transformer cette fois ci en pêcheurs de truite…mais là encore , ils reviennent bredouilles !

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ARGENTINE

Et puis ça y est nous sommes déjà, sans nous en être rendu compte, le 31/01 : c’est l’heure des séparations, nous repassons côté argentin…il me semble que c’était hier que nous venions les chercher à l’aéroport…tout est passé si vite…si bien…que nous avons du mal à réaliser…

le vent a redoublé comme pour mieux leur dire au revoir, il nous souffle comme si nous étions des bougies, comme s’il voulait sécher nos larmes qui commencent à pointer leur nez.

Notre camping car a l’air bien vide tout à coup…

Merci d’être venu nous rejoindre dans une de ces régions magnifique, sauvage mais si peu hospitalière !!!

Nous savons, tous, maintenant que ce n’est pas une légende, nous connaissons désormais ce qu’il se cache derrière les syllabes :

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13 février 2012

ARGENTINE-CHILI 5

 

ARGENTINE-CHILI 5

 

 

DU 01/01/12 AU 22/01/12

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ARGENTINE

Calafate : j-3 avant l’arrivée de mes parents et de notre neveu Matys…en attendant c’est ravitaillement, évaluations, et recherche vaine de gaz :ils ne remplissent pas les bouteilles ici ! mais aussi de pneus…et oui, nous comptions sur la bourgade de Calafate, la plus grande ville que nous ayons traversé depuis quelques semaines pour acheter des pneus neufs : mais rien à faire, il nous faudra attendre Rio Gallegos !

4/01 : le vol est avancé d’une heure, vite à l’aéroport et voici notre trio gagnant, les mines un peu défraichies après une journée entière de voyage mais prêt, cette année, pour affronter la Patagonie ! Et cette fois ci , tous les 7 dans le camping car, mais mes parents , pas encore tout à fait fous, dormirons à l’hôtel pendant tout le séjour, et nous inviterons au resto tous les soirs…elle est pas belle la vie !

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Dans leurs bagages, un cadeau très précieux : oui il y a du Ricard, du foie gras, tout un tas de livres, des présents pour les enfants dont les magiques Nintendo DS, mais aussi et surtout la pièce du boiler qui va nous changer la vie ou tout du moins nous changer les douches : et que l’eau chaude coule à flot ! fini de faire chauffer la marmite d’eau, celle ci sort à 38 degrés directement du pommeau de la douche et sans restrictions !

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Une journée de repos à nous balader dans l’estancia dans laquelle mes parents séjournent.

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Nous partons découvrir le tant attendu Glacier Perito Moreno : nous découvrons d’abord nos premiers icebergs puis nous l’apercevons : époustouflant, limite irréel…30 km de long, 5 km de large et 60 m de haut !

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Nous sommes subjugués par cette merveille !

C’est l’un des champs de glace les plus accessibles de la planète et qui est en constante progression.

Nous arpentons rapidement les passerelles car nous avons réservé un mini trekking sur glace…Mais en nous présentant à l’embarcadère, on nous dit qu’on ne figure pas sur la liste…Bizarre…Je sors les vouchers et en effet la date est erronée ! La fille de l’agence s’est plantée de jour et nous ne pouvons pas embarquer car aujourd’hui c’est full !

Il nous faut revenir demain et refaire 160 km A/R et en plus repayer l’entrée du parc…Nous filons évidemment à Calafate nous expliquer avec l’agence qui, agressive, reconnait à demi mot sa faute mais nous dit qu’on avait qu’à vérifier (c’est vrai mais …quand même, c’est eux qui se sont trompés ! à chacun son boulot ! le nôtre c’est voyageur !!!).

Nous acceptons d’avoir perdu une journée, d’avoir brûlé tous ces km de diesel mais nous ne sommes pas d’accord pour repayer l’entrée du parc, faut pas pousser ! Devant son refus de prendre en charge les entrées, Greg lui annonce qu’on a le temps, qu’on peut rester ici à squatter l’agence 1h …2h…et BINGO !

C’est ainsi que nous retournons le lendemain admirer le molosse et en plus sous un ciel aussi bleu éclatant qu’il était gris triste la veille: merci l’agence !!!

Pendant que mes parents, Matys, Trystan et moi même, partons marcher sur le glacier; Greg, lui, se fera une petite navigation le long de la paroi sud avec Noah qui, n’ayant pas 10 ans, ne peut participer au trekking sur glace.

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La journée est radieuse et chaussés de crampons nous voilà à crapahuter sur le glacier : génial, les couleurs sont hallucinantes mais les guides nous pressent , ne nous laissent pas le temps de prendre notre temps !

Matys et Trystan sont bien vite à l’aise avec leurs crampons, tellement qu’ils en oublient d’être vigilent (en même temps un bien grand mot quand on a que 10 et 11 ans !) et ils nous font une belle pirouette… sans gravité.. juste une bonne frayeur !

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En fin de trekking, on nous offre un whisky on the rocks du Perito ! Bon j’aime pas vraiment ça mais allez une petite goutte pour le fun !!!

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En milieu d’après midi, nous retournons profiter des passerelles et de leurs vues imprenables sur notre glacier préféré.

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Nous sommes émerveillés et tout excités quand dans un craquement nous voyons des parties du glacier se détacher pour s’écraser quelques mètres plus bas dans le lago Argentino.

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Nous nous trouvons un petit coin à l’écart, pour nous tout seuls, pour fêter nos retrouvailles et cet instant nature magique…

Une coupe de champagne à la main, un toast de foie gras dans l’autre, nous passons le début de soirée à guetter les grondements incessants du glacier annonçant une nouvelle fracture…

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Un grand moment inoubliable, une journée fantastique !

Nous longeons ensuite le lago Roca où nous passons la soirée dans une estancia .

Mes parents font une petite balade à cheval incluse dans leur nuitée . Nous ne  les accompagnons pas : Noah malgré qu’il soit bon cavalier , au vu de son jeune âge, n’est pas autorisé à monter, puis comme il est interdit de galoper car beaucoup trop dangereux  dans cette pampa pourtant extra plate ?! , nous déclinons …

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Nous les retrouvons plus tard et allons assister à une tonte de mouton avant de nous empiffrer, comme des pauvres affamés, d’un gargantuesque Asado !!!

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AVANT….APRES !

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Nous prenons la route pour El Chalten, nous offrant un magnifique panorama sur le lago Argentino.

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Nous passons une bonne nuit bien cauchemardesque avec notre Trystan malade qui vomi tout ce qu’il peut.

Le lendemain, vidé et épuisé par une nuit blanche, il accepte quand même de faire une petite promenade jusqu’au mirador des condors où bien entendu nous ne verrons…aucun condor !

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Puis le deuxième jour , nous décidons de partir pour une balade intermédiaire de 4 h, pour laisser le temps à notre petit malade de récupérer, nous devons y aller en camping car, la balade doit nous ramener à Chalten puis Greg devra retourner chercher la Casa Rodante par le moyen de son choix …sur le parking , nous retrouvons les Géonautes que nous avions rencontré à Valdès et les Voyageros : nous faisons un bout de chemin tous ensemble.

Après un pic Nic glacial, nous nous plantons devant un panneau qui indique la laguna Tres ou Chalten : allez , on joue les prolongations ? environ 3 h de plus avec une ascension bien torchée ?  oui mais avec une vue spectaculaire sur la lagune et au pied du Fitz Roy ! on se laisse tenter…

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Quelques litres de sueur plus loin agrémentés d’un zest d’épuisement, nous voici arrivés au but et le souffle pourtant déjà coupé ça nous le coupe encore : c’est tellement beau, et comme ça a été dur et ben c’est encore plus que beau …

Nous surplombons la lagune et devant nous, se dresse , majestueux, le Fitz Roy qui joue à cache cache avec nous , se servant des nuages pour disparaître, au gré du vent… puis tiens le revoilà !

On fait un dernier effort, on descend jusqu’au bord de la laguna Tres, se rincer l’œil sur ses eaux turquoises.

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C’est pas tout, mais il faut penser au retour et là nous nous sommes un peu plantés dans nos prévisions , alors que nous marchons à un rythme soutenu nous n’en voyons pas la fin, les heures passent, il est plus de 21h quand nous arrivons enfin à Chalten…c’est une heure de plus que nous avons encore rajouté à notre petite randonnée ramenant notre périple à 8 h de marche pure .

Nous avons encore une fois été bluffé par les enfants : un Matys qui a crapahuté comme un petit cabri, un Noah qui avec ses 3 ans de moins l’a suivi comme son ombre, un Trystan qui, encore bien affaibli et tiraillé par des douleurs abdominales, n’a pas lâché prise !

Et puis, parlons de mes parents qui malgré leur âge avancé (lol ! ) nous ont tout simplement épatés : nous savions qu’ils aimaient marcher mais nous étions loin de nous douter qu’ils étaient si aguerris : chapeau  ! Nous les connaissions fin gourmet voir fin gourmand, nous les découvrons fin marcheurs !

Et puis nous : Greg avec son gros sac à dos qui fait comme si de rien était et puis moi et ben …euh…je suis arrivée jusqu’en haut et jusqu’au bout presque sans râler et c’est déjà pas mal !

Une journée de pause bien méritée avec juste une petite virée à la cascade.

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Puis , on remet ça avec la promenade à la Laguna Torre , cette fois 6 h de marche assez facile (le plus dur est de toute façon derrière nous !) qui nous emmène à travers les arbres morts jusqu’ à la lagune d’où l’on jouit d’une belle vue sur le Cerro Torre . 

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La nuit sera courte pour Greg qui a prévu de se réveiller avant les aurores pour photographier le lever du jour sur le Fitz Roy et le Torre…

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On dirait que les montagnes s’embrasent…

Une journée école pour nous et les 3 loulous pendant que mes parents enchainent une randonnée avec un vent bien patagonien comme ennemi !

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Suite à l’incendie du parc national Torres Del Paine et devant l’impossibilité de trouver des pneus dans les patelins qui nous entourent, nous changeons notre itinéraire qui devait commencer par le parc chilien. Nous irons d’abord à Rio Gallegos chercher des pneus et ferons la boucle en sens inverse laissant un peu de temps à Torres Del Paine pour ré ouvrir ses sentiers.

Mais il faut en premier lieu trouver du diesel car comme bien souvent en Argentine, il y a de nouveau pénurie…Impensable de prendre la route sans avoir le plein, la seule station sur notre chemin est, elle aussi, mal approvisionnée, nous ne pouvons pas y compter dessus, mais, le patron de l’hôtel nous dépanne avec son propre bidon d’une vingtaine de litres…Muchas Gracias !!!

En route pour le Sud de la Patagonie !

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Nous traversons toujours un paysage fantomatique avant d’atterrir à Rio Gallegos : pas besoin d’attendre les premières réponses négatives pour que nous comprenions que la mission pneu ne sera pas une mince affaire : nos dimensions ne sont apparemment pas communes en Argentine…mais par chance Pirelli en possède 3 (après nous avoir d’abord dit qu’ils n’en avaient pas et que nous soyons revenus pour chercher une autre solution au niveau des dimensions !), on leur en prend 2 qu’on touche finalement pas trop cher car comme on est les seuls clients a demander cette taille , ils essayent de s’en débarrasser et cassent les prix !

On trouve aussi facilement l’usine de gaz pour recharger notre bouteille.

Direction la frontière chilienne avec un bref détour au lago Azul.

Nous poireautons plus de 3 h au paso Monte Aymond pour accomplir les formalités douanières…notre plus longue douane depuis le début du voyage !!! Une file interminable et des chiens spécial SAG , renifleur de victuailles interdites à introduire au Chili (j’sais pas si les chiliens sont pas encore plus flippés que les américains ?!) : allez allons manger ce qui nous reste, ça nous fera passer le temps !

En plus, pour pimenter le tout, nous trimballons avec nous un enfant qui n’est pas le nôtre (notre Matys) et pour qui nous n’avons pas d’autorisation parentale de sortie de territoire français !

“Les enfants sont ils accompagnés de leurs parents ?”

“Oui, oui…Monsieur le douanier !”

petite adrénaline en même temps que nous prononçons ces quelques mots !!!

Et dire qu’on a juste 4 passages frontières à faire plus ceux aériens !!!Muchas Gracias frérot!!!

CHILI

Puis nous prenons le bateau qui nous emmène du continent jusqu’en Terre de Feu traversant le mythique détroit de Magellan …des noms qui font rêver…synonymes de tant d’aventures…

Les dauphins de Commerson viennent fêter l’évènement , nous accompagnant de leurs sauts périlleux.

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Nous mettons enfin les roues du camping car et aussi nos 7 paires de pieds sur l'île de la Terre de Feu : de la steppe à perte de vue, un paysage vierge à la beauté sauvage …Puis se dresse un hôtel, perdu dans cette plaine, pour le plus grand bonheur de mes parents qui n’étaient pas plus emballés que ça à l’idée de dormir à 7 dans notre petit chez nous …

A partir d’ici , plus de bitume, ce sera de la piste jusqu’en Argentine !

On rejoint Onaisin pour aller observer les pingouins Rey : ces grands manchots sont magnifiques avec leur couleur de feu, nous ne nous lassons pas de les regarder déambuler et même ne rien faire. C ‘est le seul endroit par voie routière où nous pouvons les voir. Nous sommes sous le charme…

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Un bébé lion de mer est échoué sur la plage, il se dandine, il a l’air bien malade et bien seul !

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Et nous revoici à passer la frontière pour l’Argentine…

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Quelques heures plus tard : nous touchons du bout des doigts le bout du monde ! Ushuaia : la ville la plus australe et bien que Puerto Williams la chilienne soit encore plus au sud, elle n’est qu’un village et ne peut détrôner l’indétrônable  .

Ushuaia…le canal de Beagle…et presque à portée de main le Cap Horn (ok il faut quand même des mains de géant…mais on n’est plus si loin !)

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Stationné sur le parking de l’hôtel Del Glaciar, Nous avons un bivouac privilégié dominant toute la baie …splendide.

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Nous visitons le musée Maritimo y Del Presidio qui était un ancien bagne et qui explique bien les expéditions en bateau de multiples explorateurs.

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Mes parents nous offrent une navigation sur le canal de Beagle, à bord d’un petit bateau nous partons admirer les lions de mer à fourrure, les cormorans royaux et impériaux, nous approchons le fameux phare des éclaireurs et débarquons une petite heure sur une des îles Bridges pour une petite leçon sur l’histoire des peuples et la flore.

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Une bien chouette balade ce tour sur le canal de Beagle !

Mais le temps est exécrable et nous montre un bout du monde bien fin du monde avec froid , pluie et vent…ce vent qui ne s’arrête plus de souffler …

Malgré la météo, nous faisons quand même un petit tour au parc national Tierra Del Fuego.

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Nous allons jusqu’au bout de la ruta 3 qui se termine ici dans la baie de zapataia. C’est en tout cas ici que s’achève notre descente plein sud, nous avons atteint la partie la plus australe que notre camping car puisse fouler …

La fin de la route mais pas encore celle de l’aventure !!!

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6 janvier 2012

ARGENTINE – CHILI 4

 

ARGENTINE – CHILI 4

 

 

 

DU 4/12/11 AU 4/01/12

 

 

 

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CHILI

 

L’île de Chiloé : connue comme étant l’un des endroits les plus humide du Chili, il paraît qu’il y pleut 370 jours par an !

Elle nous réserve pourtant une belle surprise : un soleil radieux !

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Nous débarquons sur cette île paisible après 45 mn de traversée…Ici le temps ne semble pas avoir d’emprise, la quiétude règne, imperturbable.

C’est simple plus tranquille qu’ici…tu meurs !

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Nous passons quelques jours à nous balader, visitant les petits villages dans lesquels on trouve une de ces fameuses églises en bois.

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Trystan se fait accoster par des chilotes qui lui donnent leur adresse facebook avec en prime un petit “I love you” griffonné sur le papier…Heureusement nous n’avons pas de compte Facebook !

 

Après avoir pris une bonne dose de calme, frisant l’ennui, nous rebroussons chemin jusqu’à la frontière argentine…en route nous faisons une dernière halte au parc national chilien Puyehue :

On fait une jolie promenade nature pimentée d’une belle frayeur :

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Alors qu’on grimpe jusqu’au mirador, on voit notre Trystan se figer,une vilaine grimace aux lèvres , le doigt pointé vers une…énorme araignée…de la famille des tarentules…

Elle est tranquille sur le tronc d’arbre couché, à quelques centimètres des yeux de notre loulou et ce qui fout encore plus la trouille, c’est qu’on est tous passés devant sans la voir et que nous aurions pu aisément prendre appui sur ce tronc et donc poser nos petites mains insouciantes sur l’énorme bébête !!!

Et pour couronner le tout, Noah, armé de son bâton, donne un coup, sans le vouloir, à la belle qui s’agite alors que Greg s’était rapproché d’elle pour la photographier…tout le monde se met à hurler de surprise…et un peu de peur aussi !!!

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“Bon les gars, on marche droit devant, bien au milieu du sentier, les mains ne touchent rien et on regarde où l’on met les pieds !”

On en recroisera 2 autres !

Mais le but de la balade est d’apercevoir le volcan devenu célèbre pour ses crachats de cendres qui se répandent sur l’Argentine : le volcan Puyehue.

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ARGENTINE

 

On repasse Villa la Angostura toujours sous la cendre.

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On arrive à Bariloche

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On s’obstine à chercher du gaz, nous trouvons bien une usine mais celle ci ne remplit que les camions, énervés d’avoir tourné en rond et perdu tout notre temps ainsi que notre sang froid, nous renonçons à nos courses et nous nous rendons directement à la poste pour expédier notre colis CNED …mais plus d’électricité …donc pas d’envoi ! Et lorsqu’ on essaie de repartir de cette ville, des manifestants barrent l’unique route en brulant des pneus :

En bref, Bariloche s’est vengé de la mauvaise image que nous avions d’elle :

Tu ne trouveras point de gaz

Tu ne feras point tes courses

Tu ne posteras point ton colis

Tu ne repartiras jamais de Bariloche

Allez maintenant c’est définitif : on n’aime pas Bariloche, c’est Bariloche la moche !

Lendemain, nous arrivons quand même à nous enfuir de cette ville et trouvons tout naturellement sur notre route une belle usine de gaz qui nous remplit notre bouteille pour 3 fois rien et en moins de 2 !

On descend l’Argentine par la mythique Ruta 40 qui est quelques fois asphaltée et quelques fois pas !

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Nous sommes en Patagonie : de la steppe à perte de vue, rien, vraiment rien d’autre sauf un vent cinglant qui se fait notre compagnon de route.Moins d’un habitant au km2 !

 

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On est vraiment étonné, on ne pensait pas que tout était aussi paumé, on peut faire des centaines de bornes sans voir âmes qui vivent. Incroyable !

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On avale les km et après un petit bivouac paisible au bord de l’eau où les enfants étudient des larves de grenouille : une sphère verte dans une main, le bouquin sur les animaux et insectes dans l’autre; on bifurque pour Sarmiento avec le joli lac Musters dans lequel les loulous peu frileux osent une baignade.

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Mais le vent est si violent que nous devons renoncer à passer la nuit près du lac, c’est intenable dehors et dedans nous sommes secoués comme des maracas !

Nous prenons une bonne piste qui nous mène à l’attraction du coin : “le Bosque Petrificado” : les paysages sont saisissants de beauté, nous sommes enchantés : une balade nous conduit à travers les arbres pétrifiés qui ont troqué leur matière organique pour de la matière minérale.

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Une bien belle journée mais sans rien manger…ben oui, va savoir pourquoi, nos 2 loulous ont décidé de faire une journée de jeun pour soutenir la famine dans le monde : juste un malheureux petit déj et basta !!! En fin de journée , nous leur demandons jusqu’à quand ils comptent faire abstinence : et là nous sommes étonnés de les entendre dire “jusqu’à demain, ce soir on ne mange pas, c’est toute la journée le jeun !” bluffés devant tant de détermination, nous n’intervenons pas et prenons notre faim en patience ; vers 21h ils accusent un peu le coup et sont à la limite de craquer mais tout le monde va se coucher…le ventre creux !

Mais tôt le lendemain, ce creux aura raison du courage de Noah en mettant à mal son estomac…malade de ne rien manger ! Allez un bon petit déjeuner accompagné de félicitations pour avoir eu tant de détermination et de volonté alors que nous , parents , nous ne leur avions rien demandés…Bravo !

On reprend ensuite notre ruta 40 pour rejoindre nos amis les Roux et les Maynardos avec lesquels nous devons passer Noel à Los Antiguos.

Drôle de retrouver la famille Roux avec qui nous avions déjà fêter notre premier Noel au Mexique ! et nous voici maintenant tous réunis en Patagonie ! Autant dire que cette année ce ne sera pas maillot de bain et mer Caraïbe mais plutôt coupe vent et lac Buenos Aires…Et au fait y a pas de méduses dans l’ lac ?

Tout aussi content de revoir la famille Maynard avec qui nous avions passés un peu…beaucoup de bon temps à Valdès !

Et parce que c’est, sans doute, jours de fête , le vent tire sa révérence et nous offre 2 belles journées de répit.Le soleil , lui s’invite à la fiesta où il est immédiatement reçu comme un roi…

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Un bon repas fait de petits fours, truite saumonée dans un crémeux de fruits de mer et pommes de terre rissolées, suivi de tartes aux pommes, poires, mousse au chocolat et même une charlotte choco poire…le tout fait maison enfin plus exactement fait camping car !!! 

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Certains cuisinent, d’autres font la plonge !!!

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Comptoir de voyageurs ?!

 

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On improvise une petite boum sous les étoiles pour nos 8 loulous.

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Et puis, dans la nuit, une fois petits et grands endormis, le père Noel passe …

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26/12 : Il est temps de nous quitter, nos chemins vont dorénavant à l’opposé.

Ce fût une bien belle idée d’avoir tous pris le temps de nous recroiser et qui sait, nous nous retrouverons peut être plus loin, plus tard, au delà des océans, tout simplement un jour en France !

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Le temps magnifique nous incite à une incursion au Chili. Après un repassage de frontière avec une fouille un peu plus soutenue qu’on en avait pris l’habitude, nous voici à Chile Chico, ville bien agréable au bord du lac qui a désormais changé de nom : Ce lac, le deuxième plus grand d’Amérique du Sud après le Titicaca est à cheval sur 2 pays : côté argentin il se nomme Buenos Aires, et côté chilien : General Carrera .

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Une piste longe le lac donnant des points de vue époustouflants, le soleil illumine le lac qui explose de couleurs : un véritable camaïeu de bleu : du bleu profond au bleu turquoise, c’est vraiment fantastique.

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La piste rejoint la fameuse carretera australe : la ruta 7.

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Depuis Chile Chico c’est 180 km de piste pas toujours confortable : tôle ondulée bien sûr : hein ? quoi ? on ne s’entend plus vraiment parler : juste le brouhaha des vibrations du CC meuble le silence forcé…

Nous arrivons au village de Puerto Rio Tranquilo qui est tranquilo comme son nom le suppose bien .

C’est ici que nous embarquons pour un tour de bateau sur les eaux bleues glacier du lac. Nous allons admirer les joyaux de Marmol : cavernes, tunnels, cathédrale et chapelle de marbre :une formation géologique aux formes singulières mais surtout aux couleurs extraordinaires, en plus on a vraiment de la chance car d’habitude ici le vent souffle tant il peut et aujourd’hui…magie c’est calme plat , d’après le guide c’est plus que rare ! on peut profiter pleinement de ce que nous offre la nature !

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On décide de revenir en Argentine par le paso Roballos mais pas si vite : avant Cochrane un panneau nous indique d’enclencher la première , tiens bizarre, on comprend vite pourquoi quand un mur de terre se dresse devant nous:

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Premier virage , ça passe , deuxième ça passe, puis ça se corse, on perd un peu de notre élan quand le clou de la série spéciale arrive : évidemment la pente est bien raide, en plein virage et toute bosselée…et là ça passe plus : on patine !!!

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On redescend en marche arrière, je me poste au virage pour prévenir qu’un poids lourd de 4 tonnes est en plein milieu de la carrée, en train de manœuvrer. on se trouve un plat, Greg daigne changer les 2 roues avant qui ont dû finir de mourir mais heureusement pour elles finir de souffrir…fallait voir l’état des pneus ! Il y avait déjà plusieurs jours qu’ils étaient à bout de gomme !!!

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On espère que cela suffise pour passer mais non : la 2ème tentative se solde par un échec : nous avons probablement atteint les limites d’un véhicule traction , première fois du voyage que le côté traction nous pose un problème, il faut un début à tout ! tant pis nous faisons demi tour et repasserons par là où nous sommes arrivés.

Mais ce n’est guère mieux car la piste que nous avons dévalé à l’aller (sans trop nous soucier du retour) est dotée du même panneau, ce qui ne présage rien de bon et en effet : ça grimpe sec et le sol n’est pas très dur et toujours remplit de bosses : re on patine !

On a 3 choix :

-soit on lui tire sur la gueule (du cc pas du chauffeur) pour faire le forcing mais on risque de cramer nos pneus (déjà de secours !), fusiller l’embrayage…en bref : tout casser…

-soit on décide de s’installer à vie dans un bled de la carretera australe mais on n’est pas super motivé…

-soit on stoppe un de ces nombreux 4x4 et on se fait un peu tirer pour soulager notre camping car …

Et nous voilà quelques mètres plus loin comme si de rien était à poursuivre notre route et, contents que quelqu’un se soit arrêter pour nous aider, nous accomplissons nous aussi nos B.A. du jour : au programme : on porte secours à des autostoppeurs épuisés et quelques km plus loin à une famille dont le 4x4 est en panne …

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ARGENTINE

Nous retrouvons de nouveau l’Argentine…et roulons une nouvelle fois sur la ruta 40, des centaines de km pour rejoindre Calafate dont la plupart sur une piste caillouteuse.

En chemin , nous bifurquons pour visiter la Cueva de las Manos, des peintures rupestres préhistoriques dans un canyon surplombant le rio Pinturas : des mains négatives, des scènes de chasse dans un environnement magnifique.

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A Bajo Caracoles, nous remplissons en diesel dans l’unique pseudo station service du no man’s land puis plus rien pendant un jour et demi de route : un paysage désertique où nous croisons parfois des guanacos, des chevaux sauvages et des nandous…mais pas d’humains ! Le vent nous accompagne toujours, ce n’est donc pas un mythe cette Patagonie ! Ces terres immenses, nues, à perte de vue, limite hostiles, cette solitude infinie que seule la violence du vent ose troubler : PATAGONIA !!!

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Sur notre piste, nous avons le loisir d’admirer la belle route toute goudronnée sur laquelle nous n’avons pas le plaisir de rouler : et on en bave, comme un chien devant son os…

Dur dur d’arriver à destination, les nombreux cailloux mettent à mal notre CC : 1 ploc sur le pare-brise, un trou dans un des caches plastiques du CC, le bidon d’essence sous le camping car qui essaie de prendre la tangente et une crevaison qui tombe à pic puisque nous roulons déjà avec les roues de secours, on ressort un des vieux pneus défoncés qui avait pourtant cru qu’une fois son heure sonnée , il serait délivrer du mal…mais pas le choix, il nous faut arriver à Tres Lagos pour trouver une gomeria afin de réparer nos pneus (enfin ce qu’il en reste !)en attendant dans acheter des tout beaux à Calafate .

Bien sûr, le pneu mourant agonise et c’est ainsi que tous les 20 km , Greg le regonfle  !

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Puis ça y est nous voici à Tres Lagos un 31 décembre ! Une ville fantôme : mais la gomeria est ouverte et nous dépanne. Pour ce qui est de l’essence même pas en rêve, il y a bien une station service mais il n’y a plus une goutte de combustible ! Heureusement ce qui nous reste nous suffit pour rejoindre Calafate et ne pas terminer l’année dans ce trou perdu !

Nous arrivons en fin de journée, longue journée épuisante, à Calafate où nous basculons tous les 4 en l’an 2012 face au lac Argentino…

Mes parents et mon neveu Matys nous rejoignent ici le 4/01 pour de nouvelles aventures en famille …nombreuse !

Nous vous souhaitons à tous et à toutes :

Du bonheur, de la santé, voir même de la prospérité mais aussi des rêves plein la tête, des souvenirs plein la mémoire et des étoiles plein les yeux …

 

 

 

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9 décembre 2011

ARGENTINE CHILI 3

 

 

 

ARGENTINE-CHILI 3

 

DU 5/11/11 AU 4/12/11

 

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ARGENTINE

Nous quittons avec un pincement au cœur notre Valdès et ses trésors ainsi que certains de nos nouveaux amis-voyageurs…Nous espérons que nos chemins se recroiseront quelque part…

Nous passons quelques jours à Puerto Madryn toujours en bonne compagnie avec la famille Maynard.

5/11 : “Dis Fanette c’est pas aujourd’hui tes 36 ans ?” c’est vrai qu’on les avait déjà bu la veille à Pardelas mais nous nous devons de les fêter à nouveau : petit apéro-cadeau puis resto coquillages et crustacés…même des bougies sur une sorte de gâteau improvisé : des biscuits chocolatés !

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Noah décide de changer de style … Trystan , lui, laisse toujours pousser !

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Comme on aime bien faire les choses dans le désordre, nous voici en train de visiter l’Ecocentro , musée sur la faune locale, du coup il nous parait bien fade après avoir observer  les bestioles pour de vrai…mais ça reste instructif !

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Nos routes se séparent ici, les Maynard filent au sud, quant à nous, nous partons dans l’ouest…Merci pour ses bons moments passés ensemble…A bientôt los amigos Maynardos !

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A Trelew, nous faisons plaisir aux enfants en visitant le musée paléontologique dans lequel reposent des squelettes de dinosaures.

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Puis on essaie de reprendre nos marques après ces semaines agitées, de retrouver une vie plus saine : se coucher tôt et ne boire que de l’eau !

La route qui rejoint Esquel est bien jolie mais le repos et les bonnes résolutions seront de courte durée car à notre arrivée : les Chamaco nous attendent de pieds fermes !!!

Allez c’est reparti et dès la première soirée le ton est donné : ti’ punch en apéro….  “euh les enfants , demain y aura pas école !”

C’est ensemble que nous nous rendons au Parc National Los Alerces . Au programme, lacs et montagnes, feux de bois, barbecue et 5 enfants qui s’éclatent comme des petits fous !

Discussion autour des voyages évidemment : nous évoquons l’Afrique qu’ont parcouru les Chamaco pendant 1 an…et on se reprend à divaguer sur ce continent magique qui m’a toujours fait rêvé…demain peut être…un jour surement…

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Nouvelles séparations, on ne va toujours pas dans la même direction…Dommage !

Bariloche : ville réputée mais nous on trouve ça presque moche !

Nous ne sommes pas émoustillés d’autant plus que les montagnes aux alentours sont recouvertes d’un nuage de cendres recrachées par le volcan chilien Puyehue et que du coup ,on voit pas grand chose !

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On longe le lac Nahuel huapi et on arrive à la charmante ville Villa la Angostura, à taille beaucoup plus humaine pour nous . Même recouverte de cendres tel un manteau neigeux elle nous plait bien.

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Le temps nous boude, nous empruntons la route des 7 lacs, cette fois ci la cendre donne plutôt un sentiment de désolation , offrant un paysage bien particulier.

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La route descend sur San Martin de los Andes balayé par un vent violent…

On a trouvé comment faire du lèche vitrines sans succomber à la tentation : Tu prévois tes emplettes, comme nous, un dimanche quand tout est fermé et qu’il n’y a rien d’autre à faire qu’aller s’empiffrer d’énormes parts de gâteaux et de bons chocolats chauds…un mal pour un bien …ou serait-ce l’inverse ?!

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Nous entrons au chili par le paso Tromen, une piste carrossable traverse une partie du Parc National Villarica.

On contourne le lac Caburga et on va s’immerger dans des bassins d’eaux bouillantes aux termes Pozones en pleine nature: de 35 degrés à 45 degrés…ça fait du bien , un bon bain chaud, très chaud : on ressort comme cuit au court bouillon !

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On se pose 2 jours à Pucon, les petits se défoulent en faisant du Skate avec leur nouveau pote chilien du moment : Estéban.

Le temps est toujours maussade et du coup notre moral aussi…des paysages certes jolis mais …lassitude ?…petit passage à vide ?…nostalgie de tous ces pays antérieurs où régnait un bordel bien bordélique avec son lot d’authenticité et de dépaysement ? …trop saoul d’en avoir trop vu ? ou simplement en manque d’un beau ciel bleu ?!

Du coup, devant la mauvaise humeur ambiante, nous faisons tirer les km à la recherche du soleil…on le trouve à Frutillar, jolie station balnéaire un chouilla huppée près du lac Llanquihue.

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Mais juste le temps d’une journée, le soleil…car le lendemain il se fait la malle…il pleut …

Oui mais nous, on s’en fout , c’est le 27 novembre et  on a un rayon de soleil rien que pour nous , il a même 10 ans aujourd’hui…10 ans…déjà…comme c’est dur de te voir grandir mais comme c’est bon d’avoir eu la chance de pouvoir justement te voir grandir, de t’avoir eu pendant tout ce voyage rien que pour nous…avant que ton adolescence (pré-) ne t’emporte vers de nouvelles aventures …

Feliz cumpleaños Trystan, mi amor !!!

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Finalement belle journée pluvieuse mais heureuse à Puerto Octay où réfugiés dans un resto, nous nous régalons de viandes grillées à la broche !

Nous grimpons, bien installés dans le camping car, jusqu’au pied du volcan Osorno. très beau panorama sur le lac et la montagne.Il fait beau …On se sent mieux !

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DSC02621 une petite bataille de boules de neige ?

On rejoint ensuite le village Petrohue au bord du lac Todos los Santos, là encore des paysages superbes…On reprend du poil de la bête !!

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Après un joli bivouac, nous faisons une belle promenade aux Saltos de Petrohue, une série de cascades aux eaux bleues turquoises…Allez c’est reparti !!!

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Puerto Varas:  décidément ces derniers jours , on avance comme des escargots !

Les loulous en profitent encore pour réclamer leurs skates, ils se font plein de nouveaux copains mais bien plus âgés qu’eux…drôle d’impression d’aller demander à mes petits de rentrer quand je les vois tous assis en train de discuter comme …comme…des ados(j’l’avais dit !) ! limite je les dérange, il me regarde tous comme si … j’étais une daronne !!!

En arrivant à Puerto Montt, nous trouvons un bivouac au bord de l’océan que l’on pensait bien tranquille, mais à 2 h du mat’, on entend le ronronnement de plusieurs véhicules, des gens qui font ronfler le moteur de leur bagnole et d’autres qui bavardent et rigolent…On ouvre la fenêtre pour voir qui cause tout ce raffut et là nous sommes bien surpris : le camping car est cerné de toute part par des vingtaines de voitures : devant nous, derrière nous et même sur les côtés. Des jeunes discutent un verre à la main, dans un esprit bon enfant.

Nous sommes donc obligés de quitter notre campement si l’on veut dormir encore quelques heures mais pour cela il faut faire déplacer les véhicules qui retiennent prisonniers notre CC… On fait une centaine de mètres et plus personne !!! Tu vas pas m’dire qu’ils ne pouvaient pas aller faire la bringue plus loin, plutôt que de tous s’agglutiner contre notre maison roulante!!! C’était pourtant pas la place qui manquait !!!

Nous découvrons Puerto Montt et son mall où nous sommes censés faire des courses vestimentaires avant d’être considéré définitivement comme des clochards !

Mais, nous avons perdu l’habitude de nous retrouver dans un méga centre commercial qui grouille de monde…on déambule comme des pantins effrayés par toute cette frénésie…quelques heures de ré-acclimatation et nous arrivons enfin à nous comporter comme des gens soi disant normaux …

 

 

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21 novembre 2011

ARGENTINE-CHILI 2

 

ARGENTINE – CHILI 2

DU 26/10/11 AU 4/11/11

carte argentine chili

 

 

ARGENTINE

Après des milliers de km plus que monotones, plusieurs contrôles sanitaires entre provinces, après avoir fait le plein de bouffe, essence et eau , nous voici enfin aux portes de Valdès…

On file directement à la Playa Pardelas, connue comme un bon spot pour observer les baleines de près… C’est ici dans cette péninsule , que les baleines Franches Australes viennent mettre au monde leur bébé et s’accoupler, elles repartent ensuite début décembre pour une longue traversée vers l’Antarctique.

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Mais notre première rencontre avec ce cétacé est plutôt morbide : sur la plage, gît un baleineau de 3 mois échoué depuis quelques jours. Il a été autopsié sur place , ses bouts de graisse soigneusement découpés et ses boyaux alignés à côté du défunt subsistent …triste vision… qui nous permet quand même de voir en vrai l’anatomie d’une baleine  …

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L’océan est calme…et pendant quelques heures rien à l’horizon…l’endroit est beau et sauvage…puis c’est le festival…Des baleines et leurs baleineaux de partout …

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C’est ici que nous restons une semaine à contempler ces géantes qui s’approchent très près du bord, à quelques mètres de nous pour notre plus grand bonheur : certaines jouent, sautent, d’autres se prélassent comme si elles étaient dans un immense jacuzzi …moments magiques…leurs souffles puissant nous envoutent, elles sont là : gigantesques, sauvages et paisibles à la fois…on est trop heureux , c’est le top !!!

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Valdès c’est aussi les retrouvailles avec la famille Maynard mais aussi de nouvelles rencontres avec d’autres voyageurs :  les Chamaco : Virginie, Laurent et leurs 3 enfants Corentin, Marine et Charlotte, ils sont accompagnés pour une dizaine de jours de leur ami Georges venu les retrouver avec ses 2 enfants Marin et Hermine…Puis les Géonaute avec Corinna, Thomas et leurs loulous Andréas et Diane…

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Nous arrivons même un jour à un total de 12 enfants de tout âge : de 3 ans à 11 ans …Ils passent leur journée à courir de partout, à faire du vélo : le bonheur !

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Nous, parents, ne sommes pas en reste : apéro-rigolades sont désormais notre quotidien.

Ben , on avait pourtant pensé que Valdès serait le lieu idéal pour nous reposer de nos innombrables km …mais non ! 

Nos soirées se prolongent chaque jour de plus en plus tard…

2h du mat’ : attirés par le souffle des baleines, nous stoppons notre levé de coude dans le camping car “bar” des Maynard pour les observer by night : la lune éclaire une partie de l’océan, on voit alors passer la baleine et son bébé dans le reflet…unique.. 3h du mat’…Tiens Greg prépare une soupe à l’oignon et Corinna des Pancakes…Finalement à 4h nous rendons les armes et allons enfin nous coucher…

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Les baleines nous offrent  un spectacle incroyable et puis toutes ces queues à faire verdir nos mâles quand ils entendent, toute la sainte journée, leur femme s’extasier et s’exclamer :

“Ouah regarde cette queue !”… “là !là !, la belle queue, magnifique !”… “oh tiens , encore une !!!”…

Messieurs, ne soyez pas jaloux, il ne s’agit pas du même membre…

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On les a même entendu chanter, nos baleines…

Nous quittons notre plage pour aller, le temps d’une journée, faire le tour de la péninsule .

Nous voyons pour la première fois des pingouins de Magellan qui peu intimidés s’approchent près de nous…ils sont trop rigolos !

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A Punta Norte, des lions de mer et des éléphants de mer larvent sur la plage. Le poids de ces derniers peut atteindre les 4 tonnes pour 6 m de long…

Nous sommes en pleine période de rut et l’un d’entre eux saute (façon de parler, il arrive tout juste à se mouvoir…) sur tout ce qui bouge (toujours façon de parler car ils ne bougent pas beaucoup…ils passent leur temps à dormir).

On le voit s’approcher d’un bébé d’un mois, on croit tout d’abord que c’est une maman venue câliner son petit mais non, c’est un mâle, pédophile de surcroît, qui par dépit s’en prend à des sujets faciles…on comprend tout ça quand d’un coup nous le voyons brandir son pénis … Heureusement, il ne lui fera rien, le bébé parvient à se dégager et s’enfuit…le mâle en furie fera 3 autres tentatives, essayant de leurrer ses proies en les contournant par la mer…

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Après cette scène instructive sur la sexualité chez les éléphants de mer, retour à notre bivouac préféré.

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Depuis quelques jours, Ludo emprunte la combi shorty de Greg et essaye d’approcher les baleines dans leur milieu naturel, puis c’est Georges et Laurent qui s’y jettent. Nous avons alors le droit à un sacré fou rire quand nous crions à Laurent de vite, vite revenir : terrorisé, ne sachant pas si c’est du lard ou du cochon, il palme à toute allure ! Le pauvre !!!

Car même si l’on sait que les baleines sont pacifiques elles pèsent tout de même près de 30 tonnes et mesurent environ 15 m de long ! Grosse bébête non ? leur bébé fait la taille du camping car et pèse 2 tonnes !!!

Moi, je n’y tiens plus, je rêve et crève d’envie d’y aller à mon tour mais la combi de Greg est bien trop grande pour moi et ne me serais d’aucune utilité…l’eau étant à 10 degrés, impensable d’y plonger peau nue…On part alors faire un tour à “Piramides”, petit village de la péninsule, en louer une : en plus une intégrale , génial !

Maintenant plus qu’à guetter les baleines avec une certaine appréhension : là, on n’est pas encadré, on n’y va pas accompagné d’un professionnel (en + c’est interdit ), c’est seuls qu’il faut se lancer , comme on dit : seul avec sa bite et son couteau : pour moi, ce sera avec mon Greg et mes palmes… c’est tous les 2 que nous allons affronter les mastodontes de la mer…en couple, en amoureux…

Non Non ! , Rassurez vous, les enfants ne nous accompagnent pas , ils restent sur la plage, avec tous nos nouveaux amis !

Nous n’attendons pas si longtemps que ça la venue de nos baleines : une mère et son baleineau entre dans la baie …euh.. ça fait loin ou pas ?….difficile d’évaluer les distances…allez de toute façon c’est le moment ou jamais, il faut savoir se jeter à l’eau !

On nous a dit qu’il fallait éviter de se retrouver entre la mère et le baleineau, et aussi de ne pas nager près de baleines adultes en groupe car il se pourrait qu’il y ait des mâles cherchant à s’accoupler… On prend bonne note !!!

Nous voici à palmer dans l’océan, dans le territoire de la baleine, essayant de nous rapprocher d’elle et de son bébé , le plus possible (enfin pas trop quand même).

Puis ça y est elle est devant nous, son souffle bestiale nous inonde d’émotion, quel pied !

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On dirait qu’elle nous regarde…nous ne savons pas si elle s’approche sciemment ou si elle dérive mais ce qui est sûr c’est que l’écart qui nous sépare d’elle se réduit inexorablement…on recule…et puis tout à coup elle disparait sous l’eau : moment de grosse grosse adrénaline :

“où est la baleine, où est son petit , Bon Dieu où vont ils ressortir ?”

Pas la peine de regarder en dessous de nous, l’eau est sombre de profondeur, nous n’y verrons rien…et en même temps pas trop envie de voir !!! Ces secondes paraissent des heures…une éternité… quand elle décide enfin de ressortir !

On reste une vingtaine de minutes dans l’eau glaciale, à admirer le spectacle d’une mère et de son bébé, elle nous fait le cadeau de rester un long moment avec nous …

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En plus on a la chance d’avoir nos amis paparazzis qui immortalisent ce moment inoubliable d’une rencontre entre la baleine star et nous ses fans !!!

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Nager avec les baleines : une vision différente, des sentiments décuplés mêlés d’excitation intense, d’euphorie avec un zest de méga peur…Que ça fait du bien…

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Dans ma tête j’ai dix ans, j’oublie tout : je ne connais plus les mots “consciencieux, sérieux, responsable…” : tous envolés… “Bonheur, insouciance et liberté” ont pris toute la place !!!

Ce tête à tête avec ces belles gigantesques restera à jamais gravé dans notre cœur, cœur qui bat la chamade de tant de…frissons mais pas n’importe lesquels : des bons frissons qui vous parcourent du doigt de pied jusqu’à la racine ou même la pointe de vos cheveux et vous rendent vivant et heureux…

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